Voilà un bon film, frais, plein d’humour, et agréable à voir qui se prescrit en antidépresseur. Dans Porto Farina, Brahim Letaief, en scénariste-réalisateur restitue dans une ambiance « chorale » d’un pittoresque village de pêcheurs, sur la route de Bizerte, l’âme profonde des Tunisiens pluriels. Des pêcheurs qui se révoltent contre un Raïs, capitaine des mers (le talentueux Mohamed Driss), despotique, les spoliant de leurs pêches et des embarcations. L’autorité du patriarche ne se limite pas au port, mais s’exerce encore plus fort au sein de la famille, décidant de tout. Y compris du mariage en seconde de noce de « son » fils, Aly (Mohamed Ali Ben Jemaa), émigré en France, déjà marié à Chantale qui ne lui donne pas d’enfants, et en quête d’un fils héritier, avec sa nièce rebelle, Sarah (Asma Othmani). Mais, le jour du mariage, tout ne s’arrange pas comme l’avait manigancé le patriarche et tourne à « la catastrophe ».